Et si je m’aimais vraiment ?

Et si je m’aimais vraiment ?

Et si je m’aimais vraiment ?

Je me demande qui n’a jamais porté un regard amer et coupable sur ses actions, qui ne s’est pas fustigé pour une parole de trop ? Qui ne s’est jamais trouvé moche, incapable, idiot voir même le tout à la fois. C’est une évidence, nous ne sommes pas nombreux à nous aimer vraiment. Je ne parle pas de reconnaître certaines facettes de sa personnalité ou encore de se féliciter parfois d’une action favorable. Mais de s’aimer en bloc, de s’accepter en entier, de s’aimer d’un amour inconditionnel.

Nous avons tous vu le témoignage de ses mères percluses de douleurs et d’incompréhension, dire de leur enfant ayant commis un acte insoutenable: « C’est pourtant un bon garçon ». Ce message pour celui qui l’entend peut légitimement faire réagir, surtout quand le crime commis heurte nos valeurs les plus chères. Cependant comme dans tout, il y a quelque chose d’heureux à retenir de cette déclaration, l’amour inconditionnel qu’une mère est capable de porter à son enfant.

Certains ont cette chance, au hasard d’une rencontre, de plonger dans le regard d’une de ses personnes « saintes ». Une de ses personnes dont le regard est chargé d’empathie. Un regard qui accueille, qui reconnaît en nous des possibilités que l’on ignore. De ses regards qui ouvrent une porte sur nous même et qui donnent sur le coup, la certitude de nos capacités. C’est mon cas, suite à un voyage récent, j’ai eu la chance de rencontrer une femme âgée, qui a su me « voir » , me « reconnaître ».

C’est alors qu’un matin, je me suis réveillé en me demandant ce qui serait susceptible de changer dans ma vie si mes actions étaient filtrées par cette question : et si je m’aimais vraiment, et que je décidais de me le prouver, par quoi je commencerais ?

D’abord, que faut-il entendre derrière amour inconditionnel ? Certainement cette capacité d’accepter l’autre dans l’ensemble de ses erreurs. Lui prêter une capacité de rédemption intuitivement porté par une connaissance universelle : rien n’est figé, tout est évolutif. Nous prêtons pourtant si naturellement à l’autre - enfants, parents, amis, épouse et mari - cette possibilité de changer, que peut-il se passer alors, si pour l’expérience, par jeu, sans même forcément y croire, je décide de porter ce regard sur moi ?

En réponse (qui m’est venue durant une séance d’auto-hypnose), j’ai rapidement décidé de m’octroyer du temps en profitant d’une marche matinale et quotidienne pour rejoindre mon bureau. Je pourrais à loisir prendre le temps de voir Paris se réveiller.

J’ai de la chance, sur mon chemin je croise de beaux endroits, la grande mosquée de Paris, le pont d’Austerlitz, le port de Bastille. Certains de ces endroits, comme le jardin des plantes où quotidiennement, ma grand mère chérie m’accompagnait en ballade, ont marqués mon enfance.

Alors je pense à elle, je regarde les fleurs, les arbres, comme je le faisais enfant, je regarde à travers les vitres de merveilleux bâtiments, les squelettes des dinosaures qui y sont exposés. Nourri de choses belles, j’arrive au bureau serein, propre. Un fait non négligeable, j’ai déjà perdu deux kilos, (de là à croire que quand on déplace quelque chose dans le bon sens, d’autres choses bougent avec...).

Et vous, si vous décidiez de vous accorder un amour inconditionnel et que vous étiez prêt à vous le prouver, par quoi commenceriez vous?

A PROPOS DE L'AUTEUR

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Hypnopraticien, Coach, Formateur en analyse comportementale

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