Cigarette : faîtes l’amour pas la guerre

Cigarette : faîtes l’amour pas la guerre

Cigarette : faîtes l’amour pas la guerre

Bien souvent, face à un objectif ou à une décision majeure dans notre vie, nous pouvons avoir tendance à dramatiser notre décision en lui donnant une gravité excessive. Nous nous répétons, que ça va être difficile, qu’il va falloir être vigilant. Nous entendons aussi en écho, notre entourage confirmer le sérieux de l’enjeu.

Ainsi le fumeur va se fixer une date pour reprendre sa liberté, et se prépare à l’action comme si c’était une guerre dont une part de lui même serait l’ennemi. Il va se convaincre, porté par les commentaires des soldats qui l’ont précédés sur le théâtre des opérations, que l’ennemi est coriace, qu’il dispose de tout un arsenal de torture mentale qui assure que la bataille va être dure, longue et vicieuse. Que l’ennemi va se venger en provoquant : des compulsions alimentaires, des accès d’humeurs…
Fort de tout son courage, notre petit soldat part alors en guerre, le moral dans les bottes, alourdissant sa démarche, le dos rond. Et c’est face à des perspectives plutôt sombres qu’il murit l’idée que l’échec est plus que probable. Ainsi, trop souvent le fumeur se conditionne porté par toutes les différentes certitudes quand à la difficulté de son projet…

Et si arrêter de fumer ce n’était pas entrer en guerre mais faire la paix ?

A bien regarder, le fumeur peut comprendre que cela fait des années qu’une partie de lui-même l’empoisonne et le convainc que c’est plus fort que lui. Voilà qui ressemble bien à un acte de guerre délibéré et répété à chaque cigarette. Arrêter de fumer c’est peut-être simplement faire la paix avec cette partie de lui-même.

Etre léger même quand l’heure semble grave.
A signature d’un accord de paix, on sait la joie et le plaisir des peuples. Célébrer son arrêt de la cigarette comme on célèbre un arrêt des hostilités et profiter enfin de la vie comme on profite en période de paix !

J’ai constaté dans ma pratique que la plupart de mes clients qui arrivent avec facilité à devenir non-fumeurs, utilisent intuitivement leur cerveau en s’assurant (qu’ils y croient vraiment ou pas) que ça va leur être facile, que des la première journée ils vont bénéficier des bienfaits de leurs décisions, bref, qu’ils ont la course dans les jambes. D’autres se souviennent en sortant des considérations de réussite et d’échec, que toute la vie n’est faite que d’apprentissages. Qu’ils ont été doués pour apprendre certaines choses et moins pour d’autres, mais qu’avec de la constance, des

tentatives répétées, ils ont évolués en se rapprochant plus ou moins rapidement de l’objectif fixé.

Préparer la paix

Si la paix se signe en un jour, un instant, elle est souvent le fruit d’une maturation plus longue, de prises de contact entre les parties en présence, de négociations diverses et variées.

Mais le plus important c’est sans doute d’avoir un médiateur. Pour faire la paix avec cette partie de lui-même qui fume, le fumeur peut se trouver ce fameux médiateur en la personne de son conscient.

C’est pourquoi, quand un client me contacte pour un sevrage tabagique, je l’engage avant notre rencontre, à re-conscientiser le rapport qu’il entretient avec la cigarette par ses quelques petits trucs :

1/ Fumer tout et n’importe quoi. Et surtout n’importe quoi. Les fumeurs sont souvent attachés à « leur » marque … qu’ils en changent ! Et là les possibilités sont grandes, il devient facile d’alterner, de fumer des lights, des normales, des blondes, des brunes, des avec filtres et des sans filtres et d’acheter des paquets de toutes les couleurs et formes.

2/  Souvent, les fumeurs tiennent leur cigarette entre le majeur et l’index. Et bien, je leurs conseille de changer leur façon de tenir leur cigarette, par exemple, ils peuvent alors passer de la main droite à la main gauche, ou même changer de doigts à chaque cigarette pour la tenir.

3/ Enfin pour ceux qui souhaitent vraiment se préparer. Mettre son réveil en plein milieu de la nuit spécialement pour se faire une pause clope, et je ne parle pas de tendre sa main depuis le lit et de fumer dans un demi-sommeil, mais bel et bien de se lever !

Un automatisme comportemental, c’est un peu comme le sillon d’un disque vynil, dès que l’on pose la tête de lecture sur le sillon, la chanson est jouée.
Il s’agit ici d’inviter le conscient dans cette musique inlassablement répétée, afin d’en entendre les fausses notes.

A PROPOS DE L'AUTEUR

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Après avoir été diplomé d'HEC, j'ai d'abord dirigé une entreprise dans le domaine de la communication avant de découvrir l'hypnose et toutes les ressources insoupçonnées qu'elle met à disposition. Inspiré par la l'école de psychologie positive, je pratique une hypnose énergique et pragmatique afin de vous permettre de vous libérer de vos peurs, vos douleurs et plus largement de vos schémas négatifs afin de profiter pleinement de ce que la vie peut vous offrir.

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